vendredi 30 août 2013

Souriez, le petit oiseau va partager votre photo !

J'adore prendre des prises de vue avec mon iPhone, car j'ai toujours été "cowboy" en photographie. Malgré le fait que j'ai suivi des cours de photographie, je reste toujours mêlée avec la vitesse d'obturation et compagnie, je ne sais pas pourquoi ça ne me rentre toujours pas en tête. Puis je me dis: «Bah je l'arrangerais dans Photoshop». Dans ce sens, j'aime prendre la photographie "originale" afin d'ajuster sa luminosité, sa saturation, son cadrage, puis finalement appliquer la touche final avec LE filtre adéquat amplifiant la beauté de cette dernière.
Appareil photo Beacon II de 1940 de mon grand-père

Depuis l’avènement des réseaux sociaux, des téléphones intelligents et de leurs applications, l'ère de la photographie a une fois de plus modernisée ses repères pour se définir. La photographie est l'un des médiums en art, qui selon moi, subit le plus de changements depuis la "première" photographie en 1827 par Nicéphore Niépce. Avec des dispositifs complexes, la photographie demandait méthode et patience dans son rendu, et ce, jusqu'à tout dernièrement. Nous ne sommes pas si loin du temps que nous achetions nos pellicules 24 poses et attendions X jours pour s'apercevoir que nos précieux souvenirs sont complètement flous ou trop sombres. Surtout que nous devions bien choisir quoi prendre en photos! Je me souviens lorsque je suis allée au Mexique, je freinais toujours mes élans photographiques pour économiser mes poses, au cas que je trouverais LA scène spectaculaire à photographier...

La photographie actualise même son vocabulaire avec des mots comme: phoneographie ou phoneographe, en lien avec ce nouveau moyen technologique de prendre un cliché: notre téléphone intelligent. L'avantage avec notre téléphone-agenda-appareil photo, il nous suit partout ! Combien d'entre vous, avec-vous déjà rebroussé chemin après avoir oublié votre cellulaire à la maison ?
Pourtant sans vouloir en faire une carrière, la technologie d'aujourd'hui nous permet de nous exprimer et de capter le monde qui nous entoure d'une façon accessible et rapide. La création de la photographie réside dans cette volonté de représenter la réalité de son époque telle qu'elle l'est, sans l'interprétation du pinceau du peintre. La photographie se veut dans l'ère du temps de celui qui se trouve derrière l'objectif pour devenir vestiges et archives.

C'est ce qui rend la phoneographie si particulière, il est maintenant plus "facile" de prendre des clichés de la vie courante et du moment présent. Jamais auparavant j'apportais mon reflex Canon à l'épicerie pour prendre en photo ma fille sagement endormie dans le panier... Maintenant, d'une façon discrète, je peux capter son air angélique à tout moment.

C'est dans l'ère du temps de vivre le moment présent, mais il faut aussi savoir se lever le nez de son téléphone, cependant il y a des moments où une mise en scène se présente devant nous et mérite d'être photographié par sa splendeur. Il faut savoir être réceptif.

La phoneographie a un langage propre et une utilisation singulière. Son expression se concrétise par le choix des filtres qu'on lui attribue par exemple. Son passage par les nombreuses applications est quasi nécessaire afin de perfectionner et d'extraire le meilleur de notre image. Il existe même des accessoires et lentilles spécialement conçus pour notre cellulaire afin d'optimiser la prise de vue.



Différentes dans leur procédé, la photographie "classique" et la phoneographie ont pourtant bien des points en commun dans leur représentation. Cependant, en ce qui concerne la composition de l'image, celle-ci reste la même peu importe le choix du médium, l'image doit parler d'elle-même. La réussite d'une composition demande parfois quelques ajustements suite à la prise du cliché, tel que le recadrage ou l'augmentation du niveau de contraste, et ce, pour exprimer le meilleur d'elle-même.

Je vois la phoneographie, un peu comme la lomographie par leur imperfection dans leur rendu. Ajouter un filtre à une prise de vue apporte un côté vintage à notre ère numérique, mais je trouve aussi qu'elle met en valeur son caractère et apporte une histoire à quelque chose de banal.

Il y a aussi ce côté "reporter" que j'apprécie, on devient des observateurs dans notre "safari" quotidien. Si vous voyez quelque chose de beau en voiture, arrêtez-vous et prenez-le en photo. Il n'y a pas seulement en vacances qu'on peut le faire!

Dans notre ère, la notion de partage simultanée et instantanée donne à la photographie une nouvelle portée de diffusion à son avantage. On partage des fragments de notre réalité, qu'on veut immortaliser (et ce, même avec les photos de nous prisent devant le miroir de la salle de bain...!) avec nos contemporains et amis pour ensuite se partager avec les futurs générations comme témoin de notre passé. Il y a même des "challenges" une photo par jour, le principe est simple selon un sujet donné il faut prendre une photo chaque jour et la partager, un bel exercice à faire.

Croquer une scène sur le vif donne une dimension ambiguë entre vivre le moment et "attendez je vais prendre une photo" puis passer les cinq prochaines minutes à ajuster la photo et l'envoyer sur Facebook ou Instagram. Si je devais donner un conseil, ça serait: attendez au lendemain, cela servira votre entourage et votre photo, vous donnerez ainsi plus d'attention à donner à chacun d'eux.
Dans ce sens, la beauté du partage par réseaux sociaux réside dans le fait que nous pouvons maintenant partager notre quotidien avec des gens éloignés, et je trouve que ça fait de bons sujets de conversations lorsqu'on se revoit.

Tout ce que j'ai abordé ici nécessite une certaine "intelligence" et modération, il ne faut pas abuser des bonnes choses non plus, je ne veux pas embarquer dans un débat, je voulais seulement élaborer sur quelque chose qui peut s'avérer positif.

À votre cellulaire et amusez-vous !




 




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